
ATELIERS SCOLAIRES
En tant qu'écrivain et passionné d'Histoire, j'ai mis en place plusieurs ateliers que j'ai eu le plaisir de réaliser dans le Collège La Favorite de Lyon 5 :
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Autour du livre Germania 1 - Les ombres du passé : étude du livre et discussions autour de l’uchronie, des personnages et des recherches historiques. A toutes fins utiles, je vous signale qu'une version collège à 10.90 € est disponible sur demande.
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Écrire des uchronies : après une présentation de ce style littéraire, les élèves seront invités à écrire une uchronie, seul ou par groupe. Cela imposera des recherches informatiques guidées et amènera à des échanges avec l’auteur avant le rendu du travail final au professeur.
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La Mémoire dans la littérature : ou comment la littérature porte l’Histoire.
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La dictature dans Germania et Le cœur d’Érine : échanges autour de la dictature et comparaison entre les deux sociétés présentées dans les livres.
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Si vous avez des idées, des attentes particulières pour développer des projets, je suis à votre entière disposition pour en discuter.
Prochain sujet à l'étude : les femmes durant les dictatures espagnoles et sud-américaines.
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Ci-dessous, quelques témoignages des professeurs qui m'ont accueilli dans leurs classes.
Si vous êtes intéressé(e)s, n'hésitez pas à me contacter.
Bonne lecture et au plaisir d’échanger.

Olivier COCHET, professeur de Français au Collège La Favorite, parle de l'atelier Autour du livre :
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"Les chroniques de Germania", c'est d'abord et avant tout un style fluide et rythmé, avec des personnages forts, représentant des enjeux puissants. Ces enjeux, les adolescents adoreront s'y confronter dans une histoire qui n'est pas sans rappeler la structure d'une série Netflix : les péripéties sont nombreuses et l'écriture, souvent très visuelle, laisse tout à fait imaginer ce que cela pourrait donner sur un écran. Cerise sur le gâteau : les thèmes du livre rentrent parfaitement dans le programme de troisième ("progrès et rêves scientifiques" et "agir sur le monde"). Des travaux interdisciplinaires avec l'histoire-géographie sont tout à fait envisageable, pour notamment aborder une réflexion critique sur les différents régimes totalitaires.
Texte soulignant l’apport du travail sur l’uchronie pour deux classes de 3e
Patricia REVEL – Professeur de Français – Collège La Favorite (Lyon 5)
Et si … ? Si Napoléon n’avait pas été battu à Waterloo ? Si la révolution russe n’avait jamais eu lieu ? Si Pétain n’avait pas collaboré avec l’ennemi ? Si le Japon, au lieu d’attaquer les Etats-Unis, s’en était pris à l’Allemagne et à la Russie, en 1941 ? Si Adolf Hitler avait réussi son examen d’entrée aux Beaux-Arts de Vienne ? Si l’opération Walkyrie ne s’était pas soldée par un échec ? Que serait-il advenu ? La face du monde en aurait-elle été changée ?
C’est à ce type de questions que mes élèves ont été amenés à répondre lors d’ateliers d’écriture. Écrire une « uchronie » en 3e. Le projet était, certes, ambitieux… Il s’agissait pour chaque groupe de sélectionner l’un des événements, majeurs ou non, étudiés en histoire-géographie et d’en changer le dénouement, en examinant toutes les conséquences sociaux-politiques générées alors.
Quoi de mieux pour se livrer à pareil exercice, ardu et exigeant, que de solliciter l’étroite collaboration de mon collègue d’histoire -géographie mais aussi, et surtout, s’agissant d’un travail d’écriture, que de convier un auteur d’uchronie ? C’est pourquoi j’ai invité M. Pauget, auteur passionné d’histoire, à participer à nos ateliers. Patiemment, il a présenté en mots simples et choisis cette « réécriture » d’une partie de l’histoire qu’est l’uchronie. Ce « travail de mémoire » permettant de s’approprier tout un pan de l’histoire, en démontant tous ses mécanismes sociaux-politiques.
L’heure n’était pas au « révisionnisme » mais bien à la « revisite » de l’Histoire, en s’ancrant dans la réalité d’une époque, en en épousant les contours, ce qui impliquait, dès lors, un travail de recherches minutieux (en collaboration avec les professeurs documentalistes). De fait, ce projet a permis à chaque élève de s’approprier tout un pan de l’histoire pour mieux s’en détacher et apporter un nouvel éclairage fictionnel. Mais qui dit « fiction » ne veut pas dire « incohérence » et c’est là où, bien souvent, M.Pauget a été amené à « freiner les élans » des écrivains en herbe pour que leurs textes restent résolument vraisemblables.
D’autres interrogations, plus littéraires celles-ci, ont alors surgi. Par où commencer ? Quels termes précis utiliser ? C’est là que je suis intervenue, reprenant ma casquette de professeure de français.
À la fin de cette Séquence interdisciplinaire, j’ai échangé avec mes deux classes de 3e, afin de tirer un bilan de cette activité. La difficulté incontestable de l’exercice a été soulignée mais ce travail a éveillé les esprits et nombreux ont été ceux dont la curiosité a été piquée et qui m’ont demandé, bons lecteurs ou non, une sélection d’uchronies abordables en 3e.
Comment savoir où aller si on ne sait d’où l’on vient ? Cette question a été soulevée lors de ces semaines de réflexion. Cette expérience a été riche et instructive car elle a ouvert les esprits et nourrit le questionnement. Elle a permis, notamment, de s’interroger sur le « devoir de mémoire », cher à M. Pauget, ô combien essentiel en ces périodes de turbulences.